L’Europe pour le renforcement de son indépendance militaire

Ce lundi, tous les ministres des Affaires étrangères et de la Défense des pays membres de l’Union européenne se sont accordés sur le fait d’affermir leur politique de défense commune.

Certains ministres des affaires étrangères comme Jean Marc Ayrault déclarent que ce dossier avait été initié depuis juin et n’a rien à avoir avec l’arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche.

Pourtant, tout montre que cette décision a un rapport avec l’élection de Donald Trump comme Président des États-Unis, ce dernier qui avait déjà remis en doute, l’avenir l’Otan. Le fait que les États-Unis soient plus intéressés à s’isoler a renforcé ce dossier que la France et l’Allemagne n’arrivaient pas à faire évoluer depuis un bon bout de temps. Cette décision prise par les 56 états membres européens a également été renforcée par l’arrivée au pouvoir d’un pro russe à la tête de la Bulgarie surtout par rapport aux tensions à l’Est.

Aucune création d’armée européenne n’est envisagée

Il est vrai qu’il ne s’agit pas de créer une armée européenne » a souligné Federica Mogherini, chef de la diplomatie européenne, si les sous-entendus persistent chez les pays membres de l’Atlantique et « et nous n’envisageons pas rivaliser avec l’Otan mais d’être complémentaire ». Mais l’idée est plutôt de renforcer la défense de l’UE à travers « son intervention stratégique et totale, sa disposition à fonctionner de manière indépendante » en « optimisant son aptitude à réagir rapidement et rentablement » ce qui est une évolution non négligeable » d’après Jean-Marc Ayrault qui en est satisfait. A part, les promesse de renforcement des relations entre les ministres, d’après les conclusions du texte, il est également prévu l’ouverture d’un centre commun de programmation des missions civiles et militaires.

Affermir les moyens d’intervention

Dans ce texte qui attend sa validation qui interviendra en décembre, lors du sommet de l’UE, il est prévu l’amélioration des moyens d’intervention dans des conflits à travers des « battles groups » des troupes armées composées de membres issus des différents pays membres de l’UE.

Financement de la défense par les pays membres

Pour que cette idée prenne forme « nous avons mis fin au problème du financement communautaire de la défense » apprécie un diplomate européen. Mais ce qui demeure problématique c’est l’effort, car dans le texte on le limite au fait de créer « un fonds commun de la défense » et d’empêcher la défense d’accéder aux fonds fonds d’aides aux entreprises (BEI, plan Juncker).